Analyse des persperctives du véhicule électrique en France

Pour ce mois de mai, le commissariat général au développement durable remet une étude sur les développement de la voiture électrique en France, intitulé « Les véhicules électriques en perspective : analyse coûts-avantages et demande potentielle« .

Le document, très pragmatique, dresse les perspectives d’évolution des ventes pour les véhicules électriques et les véhicules hybrides rechargeables jusqu’en 2020. En voici les principaux point :

Les hypothèses de l’étude

L’étude compare pour trois usages différents deux types de véhicules avec des performances déterminées. Par exemple, une voiture électrique est comparée à une auto diesel et à une essence urbaine, et un véhicule hybride rechargeable est comparé à une voiture routière diesel.

Les paramètres sont les consommations en énergie, les coûts d’usage et d’entretien, le pris de l’assurance, …

Un autre paramètre important est le développement du parc de voitures électriques et de véhicules hybrides rechargeables. En fonction de ce développent varie la maturité du marché et donc le coût acquisition. Voici les hypothèses retenues :

Étude coût-avantage de la voiture électrique par rapport aux véhicules thermiques

D’après l’étude, la voiture électrique ou le véhicule hybride rechargeable présentent une économie défavorable en 2010 par rapport aux automobiles thermique. Naturellement, cela est vrai pour un usage médian et moyen du véhicule. Le bilan économique peut donc tout de même être intéressant aujourd’hui pour un automobiliste ayant un usage particulier de son véhicule : par exemple quelqu’un qui parcours plus de kilomètres que la moyenne.

En 2020, à maturité du marché, le phénomène s’inverse : il devient plus intéressant économiquement de rouler en voiture electrique ou un véhicule hybride rechargeable qu’avec une auto thermique, toujours pour un usage moyen.

Un autre tableau montrent les coûts d’usage du véhicule électrique (TCO) ramenés au kilomètres, pour en déterminer l’intérêt en fonction des kilomètres parcourus. Le coût de la batterie est la principale variable de l’économie de la voiture électrique. Pour la voiture thermique, c’est le prix de l’essence.

Le coût des émissions de carbone des voitures thermique

Le rapport s’avance à estimer le coût pour la collectivité des émissions de carbone des voitures thermiques. En effet, les émissions de CO2 du secteur automobile engendrent des externalités négatives sur l’environnement ou la santé publique.

Les externalités de la voiture électrique dépendent surtout de la manière dont son électricité est produite. Cette variable varie suivant les pays, d’où la différence entre le « mix français », propre grâce à l’électricité nucléaire, et le « mix européen ».

La voiture électrique correspond-elle à un usage du marché français?

Le rapport s’intéresse enfin à savoir si la voiture électrique peut générer une demande sur le marché français.

Pour cela, le rapport étudie nos déplacements pour voir s’ils sont réalisables en voiture électrique, compte tenu de ses caractéristiques (notamment l’autonomie que lui donnent ses batteries lithium).

Il en résulte que 92% des déplacement d’un véhicule en une journée font moins de 100km. Ces trajets pourraient donc être faits en voiture électrique.

Conclusion sur la voiture électrique

Sur ces trois points, nous voyons que la voiture électrique et le véhicule hybride rechargeable sont économiquement concurrentiels avec la voiture thermique, que ces automobiles « vertes » engendrent des externalités négatives moindres pour la collectivité et surtout que les véhicules électriques permettent d’adresser une large partie de la demande en mobilité individuelle. Le marché de la voiture électrique semble être porté par des rationalités favorables!

Vous pouvez retrouvez le rapport sur le site du minist̬re du d̩veloppement durable. (mai 2011 Р64 pages).

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