Le Véhicule électrique pour Tous
Notre essai de la Tesla Model S
Fin Juillet, Bertrand a eu la chance de faire un petit tour autour de Paris pour le test de la Tesla Model S : l’essai de la voiture électrique est tout simplement bluffant.
Un tour en Tesla Model S
Il est 9h30 lorsque je me rends devant l’ancien Tesla Store de la rue de l’avenue Kléber pour tester la Model S – Tesla va déménager son showroom parisien pour un lieu plus grand à même d’accueillir la Tesla Model S. La voiture électrique est bien plus grande que le Tesla Roadster et ne tient plus dans le local.
La berline électrique m’attend devant la boutique. De couleur grise, la Tesla Model S présente une ligne élégante et dynamique. L’aérodynamisme a été soigné dans le détail. Il n’y a par exemple pas de poignées de portes saillantes sur le véhicule electrique stationné : les appendices en chrome sortent de la carrosserie lorsque la clé du conducteur est détectée à proximité.
A bord de la berline Tesla électrique
La console tactile centrale développée par Tesla
A bord de la Model S, le premier point d’attrait est la console centrale sur laquelle convergent une multitude de fonctionnalités. De la taille de deux écrans d’i-pad (43 centimètres), l’écran tactile permet aussi bien de contrôler le toit ouvrant en verre que la température, de lancer la navigation Google Maps ou d’accéder à Internet (le véhicule embarque une puce 3G). La navigation via la console Tactile de la voiture électrique est très intuitive. On notera que la tablette de la Tesla Model S a été développée en interne par Tesla et ses cracks en informatique de la Silicon Valley. Le software de l’IHM de la Tesla se met également à jour automatiquement (et gratuitement), via la connexion 3G du véhicule électrique.
Espace, habitabilité et confort
A bord de la Model S, on retrouve tous les éléments de confort d’une voiture de ce standing : sièges à mémoire de position, écran de recul, coffre électrique, etc. La qualité de finition est très soignée et le sentiment de confort est réel. Mon impression est tout de même que la Tesla Model S est un véhicule intelligent, technologique et pragmatique : il n’y a donc selon moi pas trop de sophistication superflues et la recherche du raffinement s’arrête à l’essentiel.
L’habitabilité est très bonne aux places arrières. Important à mentionner également : le volume de la malle arrière : elle peut avoir une fonction de coffre, en complément du volume de chargement avant. Elle peut aussi accueillir 2 passagers supplémentaires (des enfants de moins de 10 ans apriori) et porter ainsi la capacité de la Tesla Model S à 7 passagers. Cette option coute tout de même 1600 euros, mais la position face à la route doit être amusante pour les enfants!
Test urbain et péri-urbain de la Tesla Model S
C’est parti pour la suite de l’essai de la Model S et la conduite de la voiture électrique. Un demi-tour sur l’avenue me permet de tester la caméra de recul : sur la grande console tactile centrale, le conducteur a pratiquement l’impression d’une restitution de l’environnement à l’échelle 1 (option du pack technologique)! La magie de l’electrique opère immédiatement. La prise en main de la Tesla Model S est quasiment intuitive. Malgré la taille imposante et la puissance intimidante du véhicule électrique, je traverse la place de l’étoile sans encombre. Je note tout de même qu’il faut s’habituer aux rétroviseurs assez fins de la Tesla Model S et à la visibilité latérale. Je constate que la batterie du véhicule est à moitié vide, mais il me reste plus de 200km ! Pas d’inquiétude.
La voiture électrique Tesla roule sur un nuage. Véloce et silencieuse, la Model S se faufile au milieu des citadines comme si la ville était son propre terrain de jeu. Sur voie rapide, la Model S procure tout le luxe d’une belle berline. Je repense à l’essai du Tesla Roadster, plus « tape-cul » : la Model S donne la même impression de puissance dans un confort de velours !
Le prix d’achat de la Tesla Model S
Je conduis la Model S avec prudence : je ne voudrais tout de même pas rayer un jouet à plus de 90.000 euros, bonus environnemental déduit. En fait, le prix d’achat de la Tesla Model S commence à 65.200 euros (bonus environnemental déduit) pour une voiture électrique équipée d’une batterie de 60kWh (320km d’autonomie) et d’un moteur électrique de 225 kW (le 0 à 100km/h en 6,2 secondes). En haut de la gamme, la Model S Performance est équipée d’une batterie de 85 kWh (480km d’autonomie) et d’un moteur de 310 kWh (le 0 à 100km/h en 4,4 secondes seulement).
La Tesla Model S disponible à l’achat sur le marché européen (dont la France)
Déjà 30.000 Tesla Model S ont été commercialisé dans le monde, en grande majorité aux Etats-Unis, où elle est en vente depuis mi-2012. 20.000 véhicules électriques sortent des lignes de production Tesla chaque année aux Etats-Unis. Rien à voir avec les 2.5000 unités du Tesla Roadster qui avaient été produites de 2008 à 2012. La France serait le quatrième marché de Tesla en Europe, après la Norvège, les Pays-Bas et l’Allemagne.
Tesla envisage de commercialiser 40% de sa production annuel de Model S en Europe. Elon Musk penserait même à ouvrir des sites de production de ses voitures électriques en Europe et en Asie. Cela fait de Tesla Motors le 4eme constructeur automobile américain.
Un SUV 4×4 électrique Tesla sur la base de la Model S
Pour l’avenir, Tesla prépare toujours son SUV 4×4 électrique : le Tesla Model X. Le véhicule reprendra le châssis de la Model S. Le moteur électrique du train avant sera intégré dans un emplacement déjà visible dans le coffre avant de la Model S. Ensuite, tout le monde attend une citadine plus populaire de Tesla vers 2016, qui pourrait porter le nom de Tesla Model C.
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24 août 2013 - 10 h 10 min
400 cv sous le capot, même électriques, doit-on encore parler d’écologie?
même pour une familiale, compte tenu des limitations de vitesse imposées y compris aux us, 100 cv. suffiraient. Disons 120 cv pour compenser le surpoids batteries. ce downsizing permettant aussi d’installer un pack batterie moins puissant, donc moins lourd, idem pour le (les) moteurs.
quand on sait qu’aux us, une très grande partie de l’électricité produite provient du charbon très polluant, voire du gaz de schiste, on se dit que cette voiture de riches n’est pas forcément d’une très grande utilité. Ceux là même qui peuvent se la payer, sont aussi ceux qui pour un oui ou pour un non vont par ailleurs sillonner la planète en avion, rouler aussi en humer, et, habiter à 2 ou 3 des maisons qui auraient une taille suffisante pour loger tout un quartier. faudrait quand même pas trop se réjouir.
3 octobre 2014 - 19 h 50 min
Ton commentaire montre que tu n’a pas bien compris la philosophie de cette voiture …
Vu tes remarques, tu devrais plutôt t’acheter une Nissan Liift ou une Zoé …
On peut aimer les autos puissantes et être écologique !
26 août 2013 - 15 h 10 min
En réponse au commentaire de seigle.
Le plan de Tesla était simple : d’abord créer une voiture haut de gamme en petite quantité pour entrer sur le marcher et prouver que le concept fonctionnait. (model X)
Ensuite une voiture moyenne gamme, moyen volume (model S)
Enfin une voiture moins cher et produite en masse. (model E?). Ils y viennent.
Ensuite l’argument des centrales à charbon est assez mauvais, puisque l’efficacité d’un moteur embarqué sur une voiture est environ 1/5 de celle d’une centrale à charbon (qui réutilise la chaleur produite et optimise la récupération d’energie de la combustion). Sans compter tous les autres moyens de produire de l’électricité de façon propre.
Bref, il faut plutôt se réjouir d’avoir enfin des voitures électriques compétitives avec les voitures à essence!
28 août 2013 - 13 h 36 min
En réponse au commentaire de seigle.
Le moteur électrique de Tesla est déjà bridé… La bobine de cuivre en rotation dans la Model S est la seule pièce en mouvement dans le moteur et est donc bien plus efficiente que n’importe quel moteur thermique. e
Ensuite, si on veut une autonomie correcte, il faut des Kwh. Malheureusement la technologie d’aujourd’hui au lithium reste lourd et volumineux (et encore, pour sa capacité, la batterie de la Model S reste « petite »). Donc il faut des chevaux pour tirer plus de 2 tonnes.
Et enfin, La Model S est la réponse aux constructeurs germaniques, que l’électrique et la puissance est plus efficient que tous les modèles thermiques
7 septembre 2013 - 14 h 47 min
OMG 90 000 €
Et ben c’est pas pour le commun des mortels.
Belle voiture avec visiblement une finition exemplaire et l’autonomie et l’agrément de conduite d’une berline actuel.
Vivement que Tesla trouve le moyen de faire perdre 2/3 du tarif final pour pouvoir en vendre plus.
8 septembre 2013 - 17 h 29 min
Le commentaire de seigle est intéressant car il est représentatif de l’opinion d’une assez grande partie des possesseurs de véhicules électriques. 2100 Kg, 462 CV, ce ne peut-être, par nature, écologique.
Et pourtant.
Quelle est l’offre aujourd’hui en matière de VE ? Des petites voitures, certes parfaites en utilisation quotidienne jusqu’à 80 km, mais qui obligent tout de même les familles intéressées à posséder un deuxième véhicule pour partir en WE/Vacances. Une ZOE, face à une Clio diesel, ça reste très limité. Tout le monde, sauf moins de 200 acquéreurs par mois sur l’ensemble du territoire, fait désormais cette analyse. Et les 200 clients de passer pour de gentils rêveurs, un peu écolos, un peu bohème…
Si l’on veut vraiment concurrencer le véhicule essence, il faut : 1/de l’autonomie ; 2/ des points de recharge nombreux, rapides et fiables.
Pour le premier point, et compte-tenu des limitations techniques actuelles, il faut de grosses batteries. 90 kWh pour 500 km. Donc ça pèse lourd. Donc la voiture est grosse. Donc elle est chère. Donc elle doit faire envie à ceux qui pourront se l’offrir. D’où la Model S et ses performances (0-100 en 4,4s). D’où son succès au milieu des A7, A8, Maseratti, Panamera.
Une conséquence indirecte, mais très utile, c’est que la voiture électrique ne fait plus pitié : elle fait envie. Elle déringardise le VE. Et en particulier parmi ceux qui, dans notre société, ont le pouvoir de décider. Et ça va peut-être tout changer. Notamment au niveau infrastructure. Car pour l’instant la situation est très mauvaise :
La France, sous la pression du lobbying de l’EV Plug Alliance, a adopté la prise de type 3, alors que tout le monde en Europe est en type 2. Dommage pour les automobilistes européens, qui vont devoir débourser 650 € pour un câble dont ils n’auront l’usage que pour traverser notre pays. Et accessoirement pour les Français qui partiront à l’étranger (au passage, grand coup de chapeau à IKEA, seule enseigne en France à proposer la recharge rapide et gratuite en type 2, avec câble attaché au chargeur) ;
Ce n’est qu’une question de temps avant que ces prises, à peine installées, soient en type 2, comme l’a décidé la Commission européenne en janvier 2013. Rallonge budgétaire à prévoir…
A Paris l’exclusivité a été accordé à Autolib, mais leurs bornes ne sont pas puissantes (3,7 kW, 7 kW?? Il faudrait 22 minimum…), elles sont en type 3 (cf ci-dessus), et ne sont même pas compatibles avec ZOE, alors qu’elles le devraient théoriquement. Explication ? Aucune. Les trois zozos indignés en ZOE qui se sont fait avoir, tout le monde s’en moque. Ils en sont pour leurs frais.
J’espère donc que l’arrivée de la Model S parmi nos élites entraînera une prise de conscience qui profitera à tous, y compris à tous les possesseurs de véhicules électriques plus modestes.
9 septembre 2013 - 9 h 46 min
Pour pallier au manque d’autonomie et au poids du véhicule électrique, je propose une solution innovante .
Je recherche des entreprises intéressées par ce nouveau concept qui pourrait permettre le stockage de l’énergie électrique et bien sûr fournir de l’autonomie au véhicule électrique.
18 septembre 2013 - 20 h 31 min
Fournier,
Pourquoi ne pas développer et lancer le projet sur internet ?