Trois cadres du constructeur automobile Renault ont été mis à pied mercredi 5 janvier pour un soupçon d’espionnage industriel qui pourrait être du au programme de développement de la voiture electrique.

espionnage renault

Certains cadres de l’entreprise auraient divulgués des informations stratégiques du programme véhicule électrique.

L’affaire d’espionnage industriel chez Renault

L’affaire remonterait à la fin du mois d’aout 2010. Le comité de déontologie aurait reçu une « alerte éthique » au sujet de cas d’espionnage industriel. Une enquête aurait alors été menée. Les mails et appels téléphoniques de cadres du groupe auraient été passés au peigne fin, permettant de « prendre la main dans le sac » trois salariés, selon une source anonyme citée par France 2. Ce mercredi 5 janvier, une mise à pied conservatoire a été prise à l’encontre de ces trois membres du groupe. Cette disposition du code du travail permet de suspendre le contrat de travail du salarié qui est écarté dans l’attente de mesures disciplinaires potentielles, sans être payé.

L’espionnage porterait sur la voiture electrique

D’après les médias, qui citent des sources proches du dossier, les 3 cadres suspendus étaient impliqués dans le pilotage de programmes stratégiques liés au développement des véhicules électriques. Ils auraient divulgués des informations confidentielles quand au développement de la gamme de voiture electrique Renault qui, rappelons lepro, doit sortir dès septembre 2011 (pour la Renault Kangoo et la Renault Fluence, puis en 2012 pour la Renault Twizy et la Renault Zoé).

Quelles informations confidentielles?

Nous pouvons nous interroger sur les informations confidentielles du programme véhicule électrique qui auraient été divulguées. D’un point de vue technique, les éléments propres au véhicule électrique comme le moteur et le chargeur sont assez simples et leur fabrication est le plus souvent sous-traitée. La batterie électrique est également un élément qui est fourni par un prestataire extérieur au groupe. Tout ce qui porte sur la charge est normalisé avec d’autres constructeurs. Renault a cependant développé des éléments uniques au groupe dans sa vision du véhicule électrique, comme le système d’échange de batteries, baptisé Quick Drop, qui nécessite une technique toute particulière et innovante. Renault à également une vison de stratégie d’entreprise particulière quand au lancement de sa gamme de véhicules électriques. Des partenariats atypiques sont noués avec des opérateurs de mobilité comme Better Place, des gestionnaire d’infrastructure de charge comme le groupe Vinci ou de nombreuses collectivité locales, et des énergéticiens, notamment en France, en Italie et en Espagne.  En effet, la voiture électrique change le modèle économique des constructeurs, pour la valeur ajouté du véhicule, la vente, l’entretien et l’usage. Renault l’a bien compris et a souhaité se positionner sur ce marché de manière différente via une politique de partenariats très intense. Nous imaginons donc que les échanges stratégiques entre toutes ces grandes sociétés ont été aussi intenses que le rythme de signature de partenariats de Renault. C’est peut-être à ce niveau que des fuites auraient aussi pu apparaitre…

Carlos Ghosn tente peut-être simplement un coup à la Parmentier avec la voiture électrique!! L’agronome français avait fait disposé des gardes autour d’un champ de pomme de terres pour donner l’impression qu’il s’agissait d’un produit rare et cher!! Une méthode historique pour faire le Buzz!


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