Le Véhicule électrique pour Tous
En 10 ans, la voiture électrique populaire est née … et après ?
Voiture Electrique Populaire a 10 ans. C’est l’occasion de faire un bilan du passé mais aussi de regarder vers le futur en se posant les questions de fond :
- Où en est la voiture électrique pour tous ?
- Quels sont les enjeux de la mobilité électrique populaire pour la nouvelle décennie ?
Disons-le d’entrée, nous pensons qu’il est nécessaire de voir au-delà de la voiture électrique, et de s’intéresser à la mobilité électrique populaire !
10 ans ensemble à suivre l’apparition des voitures électriques populaires
Le site voiture électrique populaire est né il y a 10 ans pour rationaliser les informations, enjeux environnementaux, énergiques, sociaux et en matière de santé publique de la voiture électrique. Il n’y avait à cette époque aucune voiture électrique commercialisée sur le marché français. Nous avons ensemble vécu l’apparition des premières voitures électriques sur le marché. Les Nissan Leaf, Renault Zoé ZE, Tesla jusqu’à la Citroën AMI ont notamment marqué la décennie. Ces voitures électriques portent l’identité d’une nouvelle offre technique autant que des stratégies commerciales alternatives à la voiture thermique. En complément des dossiers de fond sur la voiture électrique, vous avez été nombreux à publier et commenter sur la plateforme les actualités économiques, techniques, politiques autour de la voiture électrique. Merci à tous pour vos contributions. Nous pouvons aujourd’hui dire avec conviction que la voiture électrique populaire est devenue une réalité qui continuera de se développer !
10 ans de transformation de la mobilité urbaine et de la perception des enjeux environnementaux
Nous avons vu également la perception des enjeux de mobilité, de santé et de transition écologique totalement évoluer dans la société. Nous avons connu de nombreux faits marquants ou d’événements d’actualités insignifiants cachant des dynamiques profondes. En vrac :
- La métropolisation des territoires et des stratégies de mobilité,
- le développement des compléments alternatives à la voiture individuelle : gyro-roues, trotinettes électriques, vélos électriques, nouveaux objets roulants légers, etc.
- le Vélib,
- l’Autolib,
- les vélos en free floating,
- les trottinettes,
- la fermeture des voies sur berges parisiennes,
- la taxe carbone,
- la crise des gilets jaunes,
- la fin programmé des voitures thermiques en zone urbaine,
- etc.
Ces changements ont été autant d’ingrédients d’une révolution de la mobilité sur la décennie. Les municipalités, les politiques le législateur s’adaptent à ces transformations qui permettent de décarbonner et de fluidifier la mobilité du quotidien. Nous devons aussi tenir compte de ces changements lorsque nous échangeons sur la mobilité électrique.
Se poser les questions fondamentales en matière de mobilité économique et écologique
Dix ans, c’est aussi l’occasion de se reposer les questions initiales que soulevaient nos dossiers autour de la voiture électrique :
- Quelles sont les solutions de mobilité innovante permettant de concilier liberté, accessibilité à tous ?
- Quelles sont les solutions de mobilité, performantes environnementalement et ayant un impact minimisé sur l’espace public et la santé ?
Nous devons être honnêtes envers nous mêmes : la voiture, électrique ou thermique, reste un moyen de transport très peu performant. Si l’on compare le ratio de la masse transportée par rapport au poids du véhicule, l’automobile est l’une des pires solutions.
Voitures :
- Le poids moyen d’une voiture en France serait de 1 247 kg.
- En zone urbaine, le taux d’occupation des voitures est constaté à environ 1,1 passager par véhicule. Le poids du véhicule par passager est donc d’environ 1 133 kg.
- Si l’on s’intéresse à la consommation, celle du parc existant est d’environ 7,3 l/100 km. La voiture consomme donc 6,7l/100km/passager environ.
L’avion :
Il est souvent supposé qu’un avion consomme bien plus qu’une voiture et que ce mode de transport est largement plus polluant. Est-ce bien vrai ?
Un avion récent comme l’Airbus A321 200 pèse environ 75 tonnes, soit environ 375 kg par passager : c’est 3 fois plus performant que la voiture ! L’avion consomme environ 725 l/100km. Un Airbus A320 consommerait ainsi environ 3,62l/100km/passager. Les avions nouvelle génération sont encore plus performants. L’A321 neo consommerait en moyenne 1,9l/100km/passager. C’est 3 fois mieux qu’une voiture.
Le TGV :
- Le TGV est lourd. Une rame pèse en moyenne 700kg / passager. C’est cependant mieux que la voiture.
Le Métro :
- Plus léger que le train, Une rame de métro pèserait environ 290 kg passagers.
Le Vélo à assistance électrique :
Le vélo à assistance électrique (VAE) ne pèse lui que 25kg/passager environ, et propose un encombrement extrêmement réduit et une consommation énergétique très faible.
On le voit par ce raisonnement empirique, la performance environnementale dépend fondamentalement de la masse du véhicule par rapport à sa capacité, ainsi que de son taux de remplissage. La voiture présente des ratios exceptionnellement défavorables. Le fait qu’elle soit électrique, il faut le reconnaître, ne change absolument rien à ce défaut fondamental.
La mobilité électrique populaire pour tous pour les années 2020
En posant les questions de fond liées à la voiture électrique il y a 10 ans, nous avons vécu ensemble la formidable aventure qui a vu apparaître et se développer les alternatives crédibles à la voiture thermique. Pour la décennie qui s’ouvre, élargissons notre regard critique au compléments et alternatives à la voiture individuelle, thermique ou électrique. La Voiture Electrique Populaire est devenue une réalité. Les qualités de ces véhicules plus écologiques ne doivent pas nous empêcher de porter un regard critique sur les défauts fondamentaux des automobiles. Intéressons-nous maintenant de manière plus large aux Mobilités Electriques Populaires !
Postez votre commentaire et/ou posez une question ou un sujet sur le forum des utilisateurs de voitures electriques
5 mars 2020 - 11 h 54 min
L’avion, « C’est 3 fois mieux qu’une voiture »
Attention quant même au mode de calcul. On compare ici la consommation moyenne de l’usage de la voiture (1,1 passager) versus la consommation moyenne du top de l’aviation dans les meilleures conditions (avion plein, longue distance). Je ne suis pas sure que cette affirmation tienne sur un Paris/Marseille.
30 mars 2020 - 0 h 05 min
ça nécessite même pas 10 ans la voiture électrique commence a prendre sa place dans le marché plus économique et sur tout écologique