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Elections Présidentielles : Eva Joly sceptique sur la voiture électrique?
Dimanche a lieu le premier tour de l’élection présidentielle. Si Nicolas Sarkozy et François Hollande s’engagent à soutenir la voiture électrique, la position d’Eva Joly, candidate Europe Ecologie Les Verts (EELV) semble plus ambiguë.
4 candidats à l’élection présidentielle donnent leurs positions sur la voiture électrique
L’AVERE-France, l’association française des professionnels du véhicule électrique, a écrit aux 10 candidats à l’élection présidentielle pour demander de préciser leurs positions par rapport à la voiture électrique. 4 candidats ont répondu : Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly et Nicolas Sarkozy.
Eva Joly : positive sur les camions et deux-roues électriques …
La réponse d’Eva Joly est plus mitigée. La candidate du parti politique EELV affiche un fort soutien aux deux roues électriques : ils permettent d’étendre « le domaine de pertinence du vélo, sans les aspects négatifs des deux-roues à moteur thermique : insécurité routière, bruit, mauvais bilan énergétique ». Eva Joly trouve également de l’intéret au camion électrique pour un usage urbain, dans les livraisons du dernier kilomètre, tout particulièrement dans les ZAPA (zones d’action prioritaires sur la qualité de l’air).
…et mitigée sur la voiture électrique?
En ce qui concerne la voiture électrique, Eva Joly apparait comme la plus restrictive sur ses avantages : « Le bilan écologique et économique de la voiture 100 % électrique est positif dans la seule mesure où leur recharge s’opère à partir de sources d’énergies renouvelables et s’effectue en pleine nuit, où le réseau électrique est suffisamment dimensionné. »
Le bilan écologique de la voiture électrique
Le bilan écologique de la voiture électrique, du puits à la roue, est pourtant bien plus avantageux que ne l’est le thermique. La voiture électrique est une batterie connectée au réseau, c’est donc un formidable outil pour lisser la courbe de la demande d’électricité (point à demi évoqué par la candidate EELV) et palier aux gros défauts des énergies renouvelables, intermittentes. Si la demande d’électricité augmente par ce nouveau besoin à même de lisser la courbe de consommation, cela fait forcément le jeu des énergies renouvelables. Il convient de ne pas décourager la demande en voiture électrique! La conséquence sur la pollution diffuse, la santé publique et l’espace urbain est également vertueux.
Le bilan économique de la voiture électrique
Enfin, sur le plan économique, la voiture électrique peut permettre de lutter contre l’une des principales sources de déséquilibre de la balance des commerciale française : le pétrole. C’est aussi un marché d’avenir pour tout un pan du secteur industriel français en pointe sur la voiture électrique et une voie d’accès aux marchés émergents.
La candidate d’EELV a ainsi le mérite de poser les bonnes questions liées à la voiture électrique : l’enjeu de la production d’électricité, la position de la voiture électrique comme outil de mobilité individuelle avec les transports publics et l’intérêt économique pour le pays. Les réponses sont décevantes et ne paraissent pas embrasser toute la largeur de la problématique. Eva Joly voit ainsi une utilité de la voiture électrique pour les flottes automobiles, et peut-être en second véhicule. Un peu juste et décevant de la part d’un parti politique qui reprend le terme de l’écologie dans son nom…
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21 avril 2012 - 11 h 21 min
Cette position me paraît assez cohérente car le principal avantage apporté par la voiture électrique est de permettre l’utilisation de l’énergie nucléaire par les transports. Dès lors que l’énergie électrique provient pour une part notable de combustibles, le bilan CO2 d’une voiture électrique est moins bon qu’avec une motorisation Diesel.
Et par ailleurs, le dimensionnement du réseau électrique BT existant (celui qui dessert les abonnés individuels) est un problème majeur. Ce point est largement commenté aux USA où il est considéré comme bloquant pour le déploiement de véhicules électriques.
Dans le cas de la France, où le chauffage électrique est très développé et suffit à provoquer des surcharges locales du réseau BT en période de froid, il faudrait au minimum imposer le délestage automatique de tout chauffage électrique (et production d’eau chaude) pendant la recharge d’une voiture électrique.
21 avril 2012 - 14 h 35 min
Pourquoi nucléaire??? La voiture électrique est un atout pour les énergies renouvelables. Par exemple, la production éolienne du Danemark correspond à 80% de ce qu’il consomme. pourtant, le pays a l’électricité la plus sale (carbonée) d’Europe : il paie pour exporter son électricité verte produite quand personne n’en veut et consomme essentiellement de l’électricité ‘origine thermique.
La bas, les écologistes sont bien moins dogmatiques et ils ont compris l’enjeu de connecter des voitures électriques au réseau pour lisser la demande.
Pareil pour le réseau, la voiture électrique permet de lisser la charge, gommer les pics qui nécessitent des investissements monstres (production, réseau).
L’enjeux, c’est le smart grid et la charge intelligente. Le scandale, ce sont quelques écologistes politisés qui font de l’idéologie de comptoir et refusent l’approche pragmatique. Pas content quand la voiture électrique est détournée politiquement!!!
23 avril 2012 - 0 h 13 min
Au final cette femme politique n’obtient que 2%. Les thèmes écologiques sont trop importants pour être portés par des femmes/hommes politiciens. Ils sont surtout apolitiques.
26 avril 2012 - 17 h 10 min
Anaelle et son torchon, instruments de tromperie et delation. Eva joly a bien compris le lobbying de groupes commes renault et edf qui ne font pas d ecologie mais seulement du profit, quitte a detruire de saines initiatives. Anaelle pr sa part a compris qu elle profitera en brouillant les pistes le temps de la campagne ecolo de sarko
26 avril 2012 - 18 h 20 min
Merci pour le compliment! C’est un peu court : quelles sont les saines initiatives détruites? En quoi la voiture électrique ne sert que le profit? Quel rapport avec « un profit de la campagne écolo sarko »?? Il serait bon de partager vos rationalités plutôt que de pointer du doigt et polémiquer, c’est cela la tromperie. Le débat est ouvert : ça peut même être intéressant… allons-y, partagez vos arguments…
27 avril 2012 - 9 h 53 min
La voiture électrique que l’on recharge à des moment où le réseau est en surproduction semble effectivement une solution tout à fait écologique. Mais existe-t-il un bilan énergétique de la voiture électrique incluant les pertes importantes d’électricité dans le réseau ? Existe-il une étude de l’impacte écologique de la fabrication des batteries utilisées ? Comment est réalisée l’extraction des métaux rares présents dans ces batteries : dans quels pays, dans quelles conditions, sous quelle dictature… ?
27 avril 2012 - 12 h 32 min
Effectivement, ce sont ces bonnes questions dont il faut débattre, merci de les poser. Sur la recharge, elle est écologique seulement lorsque le réseau est en surproduction (90% du temps), elle est désastreuse sinon. C’est pour cela qu’un pays comme le Danemark travaille sur le smart-grid et que le mouvement doit être bien plus soutenu en France. Sinon, la question de la charge écologique s’imposera dès le parc de voitures électriques sera un minimum conséquent.
Le bilan énergétique de la voiture électrique et les équivalents carbones qui en découlent sont faits « du puits à la roue ». L’énergie est donc normalement ramenée en énergie primaire et inclue les pertes, non?
Pour le lithium c’est une très bonne question. Je pense que la part du lithium qui va à l’automobile est dérisoire par rapport à ce qui va dans les téléphones ou ordinateurs. Les principales réserves sont en Bolivie ( une république démocratique). Il me parait logique de se demander si ce nouvel or noir est de nature à influencer une vision de pouvoir assez radical d’Evo Morales… (et je n’ai pas dit Eva Morale, lol)! Le cas de la Chine doit pour moi également rester une préoccupation (au passage les métaux des moteurs thermiques vient aussi de la région)!