La Fiat 500 électrique ne sortira pas en Europe

Le directeur du groupe Fiat-Chrysler a confirmé que la 500E ne sortirait pas en Europe.

Le Fiat 500e est uniquement destinée au marché américain, dans les états obligeant les constructeurs à vendre des voitures électriques.

Caractéristiques techniques de la Fiat 500e

Fiat vient de dévoiler sa 500 électrique aux états-unis en apportant quelques précisions sur ses caractéristiques techniques : la Fiat 500e recevra un moteur électrique de 110 chevaux délivrant un couple de 200Nm : plutôt sportif le pot de yaourt! Sa batteries lithium de 24kWh donnera à la Fiat 500e une autonomie de 160 kilomètres… mais la voiture électrique ne sortira pas en France…

Fiat perd de l’argent sur chaque 500e électrique

La Fiat 500e n’existe que pour permettre au groupe Fiat de continuer à vendre des voitures thermiques dans certains états américains. C’est en substance ce qu’a expliqué Sergio Marchionne, CEO du groupe, à la veille de l’ouverture du salon automobile de Los Angeles. Sur chaque véhicule électrique vendu au prix de 35000$, Fiat perdrait ainsi entre 8000$ et 10000$. La Fiat 500 électrique ne verra donc pas le jour en Europe où la règlementation est moins contraignante pour les constructeurs automobiles.

Pourquoi ne pas adopter ces lois obligeant à la vente de voitures électriques en France?

On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi nous n’adoptons pas en France les lois américaines sur la voiture électrique. Plutôt qu’un couteux bonus-malus écologique, les américains ont fait le choix de faire peser le développement du marché de la voiture électrique directement sur les constructeurs automobiles. Dans certains états, une part déterminé de leur volume de vente de véhicules (par exemple 5%) doit nécessairement être électrique. Cela a plusieurs vertus :

• Une autorégulation de la compétitivité prix entre électrique et thermique : les pertes que les ventes de voitures électriques engendrent dans leur compte sont automatiquement compensées par un niveau de marge nécessairement plus élevé sur les voitures thermiques. Le bonus-malus est donc automatiquement intégré par les constructeurs pour atteindre la part de marché fixée par le législateur. Si les voitures électriques se vendent mal, le constructeur automobile doit baisser leurs prix et répercuter le manque à gagner sur les ventes de véhicules thermiques. En revanche, si les voitures électriques se vendent bien, le constructeur peut minimiser les pertes sur ces véhicules. Un vrai jeu de l’offre et de la demande qui permet à la voiture électrique de trouver son équilibre et ses volumes de vente.
• Des volumes de production fixés et prévisibles : Le mécanisme pousse réellement le constructeur automobile à innover car il sait que ses véhicules électriques devront trouver preneur. Par ailleurs, les projections sur les volumes de production de voitures électriques sont plus fiables car les quantités à vendre sont prédéterminées. Il s’agit là d’un point essentiel pour voir des voitures électriques abouties arriver sur le marché et mettre en place des filières de production solides.

Alors pourquoi n’y avons-nous donc pas pensé en France? Cela nous aurait au moins permis de rouler en Fiat 500e pour pas cher!

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