Le temps, la crise économique : l’heure est à la récession, voir à la dépression! Quand est-il si l’on regarde cette actualité par le prisme de la voiture électrique? S’agit-il d’une conjoncture économique favorable pour la compétitivité  du véhicule électrique ou pour le lancement réussi de prochains modèles de voitures écologiques?

 

cours pétrole et voiture électrique

Chute des cours du pétrole : une mauvaise nouvelle pour la voiture électrique?

Sur le cours du pétrole

Le premier impact de la crise économique que nous connaissons est la baisse du cours des matières premières. Les perspectives de croissance mondiale revues à la baisse, et notamment celle des États-Unis, plus gros consommateur de pétrole, tirent les cours du brut vers le bas. Le Light Sweet Crude Oil est ainsi en chute libre et a perdu plus de 30% de sa valeur en 3 mois. Or la voiture électrique tire sa compétitivité économique de la différence entre le prix de la charge électrique (très faible) et le cout de l’énergie pour la voiture thermique. Si le prix de l’essence diminue, c’est donc un désavantage concurrentiel pour notre voiture électrique qui devient une solution en perte d’intérêt. Et ce n’est pas la dépréciation du cours du lithium ou de l’électricité qui permet de contrebalancer l’équation. Ainsi, une chute des prix de l’essence est de mauvaise augure pour le marché de la voiture électrique, en pleine période de lancement de nouveaux modèles de véhicules propres.

Sur la baisse de la croissance mondiale coté production

A travers cette crise financière et potentiellement économique, c’est toute la croissance mondiale qui pourrait être en berne. Généralement, durant ces périodes, les investissements en capital ne paient pas et les entreprises se serrent la ceinture. Les programmes de développement des véhicules électriques, souvent très couteux en raison de la technologie nouvelle et de l’innovation technico-commerciale, pourraient faire l’objet d’économies, voir de coupes drastiques. Or nous avons vu par le passé que les lancements de programmes de voitures électriques de manière molle ou sans forte volonté étaient voués à l’échec. Par ailleurs, les constructeurs pourraient être amenés à voir leur ambitions et volumes de productions de véhicules électriques à la baisse. Les économies d’échelles disparaissent et le cout marginal de production d’une voiture électrique augmente et sa compétitivité diminue encore.

Sur la demande en voiture électrique

Enfin, le plus évident, c’est que si nous traversons une période de crise économique durable, la demande en véhicules neufs risque de s’essouffler. Et la demande restante risque de se reporter en grande partie sur des modèles de renouvellement plutôt que sur la nouvelle technologie électrique plus couteuse à l’achat. Pour contrer le phénomène, il faudrait compter sur l’état pour mettre en place et financer des mesures du type bonus environnemental ou prime à la casse. Or la crise que nous traversons trouve justement son fondement dans la problématique des dettes souveraines.

 

Le ralentissement économique nous invite donc à partager la dépression du moment que connaissent les marchés financiers au sujet de la voiture électrique! Si l’on ajoute le mauvais temps qui gâche les vacances de nombreux français, il n’y a plus personne pour croire au réchauffement climatique et à la nécessité de rouler plus propre! L’heure est donc bien à la dépression! Et comme disait Truman : Il y a récession quand votre voisin perd son travail, dépression quand vous perdez le vôtre!


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