Le Véhicule électrique pour Tous
Les français ne veulent pas de la voiture électrique?
L’observatoire de l’automobile Cetelem a remis son étude pour 2012 : la voiture électrique et les européens. Il en résulte que les voitures électriques sont populaires et renvoient une image positive, mais que le prix d’achat et l’autonomie limitée constituent des freins bloquants à sa démocratisation. Les français paraissent avoir un attrait moindre pour le véhicule électrique que leurs voisins européens. Voici les résultats de cette étude qui donne des informations clés sur le marché de la voiture électrique en France et en Europe.
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La voiture électrique : véritable intérêt des européen, moindre en France
71% des européens sont intéressés par la voiture électrique. La voiture électrique séduit pour ses avantages écologiques (70%) et son intérêt économique face aux véhicules thermiques (53%). Les européens apprécient également sa nouveauté et sa modernité (29%) et à moindre mesure le silence du véhicule électrique (19%). C’est en Turquie et en Russie que la voiture électrique suscite le plus d’intérêt (93% et 87%). En France, l’affinité avec le véhicule électrique n’est manifestée que par 54% de l’échantillon, soit une proportion bien inférieure à la moyenne européenne. La voiture électrique doit encore travailler son image auprès des français.
Les européens prêts à passer à l’achat d’une voiture électrique?
L‘intérêt pour la voiture électrique semble pouvoir se concrétiser sur le marché automobile. En effet, 57% des européens seraient prêts à acheter une voiture électrique. Derrière ce chiffre enthousiasmant se cachent des réponses plus mitigées dans les principaux marchés européens, comme en France (43%), en Espagne (41%) et au Royaume-Unis (30%), où moins d’une personne sur deux serait prêt à faire l’achat d’une voiture électrique.
Le prix d’achat comme principal frein de la voiture électrique
Le principal frein au marché de la voiture électrique semble être son prix d’achat. Avec le coût de la batterie, les véhicules électriques sont plus chers que les versions thermiques en concessions. Certes, les coûts d’usage sont moins élevés, mais le consommateur ne semble pas être à même de s’adonner à un calcul de coût d’utilisation global avant l’acte d’achat du véhicule électrique. Le consommateur européen n’est pas non plus prêt à effectuer un gros effort économique sur l’achat. La Citroën C-Zero, qui coute près du triple d’une citadine classique (30.000€), semble par exemple positionnée hors marché.
Pour contrer le blocage sur le prix d’achat, certains constructeurs comme Renault proposent la batterie du véhicule en location. Le prix d’achat de la voiture électrique étant ramené à celui de la version thermique. Il est intéressant de noter que cette offre commerciale n’est pas du goût de tous les européens : 63% des européens sont contre l’idée de louer la batterie de leurs véhicule électrique (et 69% des français, attaché à la pleine propriété de leurs véhicule).
L’autonomie : 2ème point faible de la voiture électrique
Après le prix, l’autonomie semble être le deuxième talon d’Achille de la voiture électrique : alors que les modèles mis sur le marché offrent une autonomie de 150km au plus, le seuil acceptable est de 250km pour 55% des européens. En France, les conducteurs sont encore plus sensibles à l’autonomie puisque 71% attendent qu’elle dépasse 250km. Le marché de la voiture électrique croit en fonction de l’autonomie des véhicules proposés.
Le déploiement d’une infrastructure de charge rapide et dense permet également de rassurer les automobilistes sur le plan de l’autonomie des voitures électriques. Les personnes interrogées attendent un fort engagement des pouvoirs publics sur ce point.
L’étude Cetelem sur la voiture électrique est donc une mine d’information sur le marché européen de la voiture électrique. Rappelons que Renault estime la part de marché du véhicule électrique à 10% en 2020, alors qu’un autre étude de Price Waterhouse & Cooper est moins optimiste, à 1% en 2017. Ce qui est certain, c’est que le marché de la voiture électrique dépend du prix et de l’autonomie proposée, ainsi que de la perception du consommateur des systèmes commerciaux (location de la batterie) et de la réassurance des clients (bornes de charges rapides et denses).
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19 décembre 2011 - 20 h 46 min
Et bien ce n’est pas gagné en France pour la voiture électrique. On a toujours été les champions de la résistance au changement. Il faut continuer d’en parler et d’expliquer, ça pourrait être pire. On a un pays et des usages qui ne sont pas les plus adaptés, mais on va y arriver! Et puis on aura toujours les anglais derrière nous, mouahahhaha!!
20 décembre 2011 - 9 h 29 min
Les français peuvent rouler en voiture électrique pour moitié, et ils veulent des vraies voitures électriques, performantes et agréables à conduire.
20 décembre 2011 - 9 h 32 min
On voit que les français sont les plus sensibles à l’autonomie. Cela s’explique par la taille du pays et des agglomérations. C’est pour cela qu’on est parmi les plus craintif à la voiture électrique, même si on y crois!!
20 décembre 2011 - 9 h 34 min
43% qui envisagent l’achat d’une voiture electrique, c’est deja énorme. ça fait une belle population à laquelle les constructeurs automobiles peuvent s’adresser.
21 décembre 2011 - 16 h 51 min
Je ne crois pas une seconde à la voiture électrique pour les particuliers à grande échelle. Le parc automobile français est d’environ 36 millions de voitures. Pour alimenter 1 million de voitures; 1/36ème du parc; il faudrait deux centrales nucléaires supplémentaires, la France devant déjà importer de l’électricité régulièrement pour ses besopins actuels. Sans parler des problèmes d’autonomie, de recharge, de pollution de fabrication et de retraitement des batteries….. On en reparle dans 10 ans.
21 décembre 2011 - 20 h 23 min
Léonard, avez vous lu nos pages sur l’enjeu énergétique de la voiture électrique : la voiture électrique, chargée intelligeament, permet de réduire les besoins en capacité de production. La voiture électrique interesse notamment des pays comme le Danemark, absolument pas autosuffisant en électricité, pour connecter au réseau des capacité de stockage. Au passage, la voiture électrique limite ainsi le recours aux centrales thermiques pour une électricité moins carbonée. La voiture électrique, c’est une capacité de stockage d’électricité connectée au réseau. C’est aussi pour cela que les énergéticiens s’y intéressent.