Mazda réssuscite le moteur rotatif utilisé en range extender

Mazda redonne vie au moteur rotatif Wankel, très efficace dans une application de prolongateur  d’autonomie pour les voitures électriques.

Mazda, les convaincus du moteur rotatif Wankel

Mazda est sans doute l’un des derniers constructeurs automobiles à utiliser le moteur rotatifs sur ses véhicules. Les ingénieurs Mazda sont bien connus pour être audacieux et créatifs. Leur dernière trouvaille consiste en une application des qualités du moteur rotatif dit Wankel. Ce moteur est constitué d’un piston central triangulaire et rotatif qui n’engendre aucun mouvement alternatif, contrairement aux pistons. Les frottements et pertes d’énergie dans les mouvements sont réduits. Silencieux, sans vibrations, souple et réactif, le moteur rotatif a cycle Beau de Rochas présente donc des caractéristiques adaptées pour une application de prolongateur d’autonomie sur les voitures électriques.

Les ingénieurs ont donc implanté un moteur rotatif sur la petite Mazda 2, dans la configuration d’un prolongateur d’autonomie. Un moteur Wankel de 300 cm3 installé dans la malle arrière vient donc compléter un moteur électrique de 100 chevaux. L’architecture du groupe motopropulsif est par exemple proche de celle de la BMW i3, le constructeur munichois ayant quant à lui recours à un bicylindre pour améliorer l’autonomie de sa voiture électrique.

Le prolongateur d’autonomie idéal pour une voiture électrique ?

Silence et absence de vibrations

Le moteur rotatif prendrait tout son sens sur une voiture électrique. Ce moteur est plus souple et silencieux qu’un moteur à piston. Dans notre essai de la BMW i3, nous avions par exemple relevé que le prolongateur d’autonomie à pistons faisait du bruit pour les passagers arrières. Les journalistes qui ont pu tester la Mazda 2 électrique ont noté le silence et l’absence de vibrations. Le même constat a été fait sur me prototype de l’Audi A1 e-tron, qui utilise aussi un moteur rotatif.

Le moteur rotatif est compact

Le moteur rotatif est également plus compact que le moteur à piston. Il est donc plus simple de l’intégrer dans une petite voiture électrique urbaine, à proximité du moteur électrique ou dans le coffre, sans sacrifier le volume de chargement du véhicule.

Rendement et efficacité énergétique

Enfin, l’application du moteur rotatif comme prolongateur d’autonomie permet de corriger deux défauts souvent mis en avant sur cette technologie : le rendement énergétique et la consommation de carburants et d’huile. Sur une voiture électrique, le prolongateur d’autonomie fonctionne à régime constant, à son niveau optimal. Mazda annonce ainsi une consommation et des émissions de Co2 (13g/km) proches de celles de la BMW i3.

La voiture électrique pour porter une nouvelle ère du moteur rotatif ?

Mazda fait cavalier seul dans le développement du moteur rotatif. Mais l’entreprise croit dur comme fer aux vertus du moteur rotatif, pour l’automobile mais aussi pour des applications stationnaires (groupe électrogène par exemple). Et si la voiture électrique permet à Mazda de progresser sur les moteurs rotatifs, la technologie pourra peut-être trouver de nouvelles applications sur des voitures thermiques sportives.

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