Le Véhicule électrique pour Tous
Mia Electric : darwinisme automobile ?
La société Mia Electric, anciennement Heuliez, vient d’être placée à nouveau en redressement judiciaire. Tout le monde ne s’impose pas sur le marché de la voiture électrique.
Mia Electric a été mis en redressement judiciaire la semaine dernière. L’entreprise connait depuis 3 ans un contexte economico-industriel tendu allant de procédures collectives en plan de redressements.
Les voitures électriques Mia nées de la faillite d’Heuliez
Mia Electric a pour origine la faillite de l’équipementier et carrossier automobile Heuliez, en 2010.
Reprise allemande en 2010
L’entreprise Heuliez avait été partiellement reprise (sa division automobile) sous la marque Mia Electric par ConEnergy et le professeur Kohl en 2010 à la barre du tribunal de commerce. L’entrepreneur allemand avait repris les activités d’Heuliez autour de la voiture électrique en présentant un ambitieux plan de reprise passant par le développement et la production de la Mia Electric. Les ventes décevantes on mené Mia Electric à la limite de la liquidation en 2013.
Puis asiatique en 2013
Au mois de juin 2013, un groupement d’investisseurs asiatiques, Focus Asia, porté par Mme Boos, reprend 88% du capital de Mia, et la participation de la région Poitou-Charente passe à 12%, soit plus de 6 Millions d’euros). Le plan de financement de cette reprise visait à porter les ventes de la Mia Electric à 200 véhicules par mois et à baisser les coûts de production. En parallèle, le prix de vente des voitures électriques sont baissés de 20% à 30%. Compte tenu de la situation commerciale et économique de Mia, les fournisseurs ne livreraient plus Mia et aucune voiture ne serait sortie de la chaine de production depuis 2 mois, rapportent les syndicats. Les salaires des 210 employés sont versés en retard.
Ce nouveau redressement judiciaire est présenté par les actionnaires, dont la région Poitou-Charente, comme une chance pour remettre à plat les comptes de l’entreprise. C’est d’abord une catastrophe pour les créanciers de Mia. L’entreprise pourrait à nouveau présenter une ardoise à ses créanciers. A moyen terme, cela ne devrait pas rassurer les fournisseurs de Mia qui devraient exiger des conditions de paiement très strictes. Cela n’irait pas dans le sens de l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise. On notera au passage le double discours des politiques qui nous inculquent au plan national qu’il est primordial de payer sa dette mais qui n’ont que faire des ardoises laissées ça et là dans des plans de redressement parfois hasardeux.
La voiture electrique Mia répond plus à une vision politique qu’économique ?
L’aventure Mia semblerait donc avoir tout du bourbier. L’entreprise d voitures électriques serait abonnée à la recapitalisation et aux ardoises aux créanciers (les plans de redressement). Ses produits sont hors marché dans un contexte où les grands constructeurs lancent tous leurs voitures électriques et où la taille minuscule de Mia induit des coûts de production élevés.
La question de la responsabilité du politique doit se poser lorsque de l’argent publique est investi au capital d’une société. Il est tentant pour le politique de jouer à l’entrepreneur en utilisant de l’argent publique pour investir au capital de société. Le risque est alors de se jeter dans toutes les fausses bonnes idées du moment. Le thème de la voiture électrique, technologique et écologique est assez consensuel et vendeur auprès des électeurs. Mais si les enjeux industriels, technologiques et commerciaux sont sous-estimés, alors la course à la voiture électrique peut vite tourner au plan foireux.
La problématique de la compétence et de l’objectivité des élus dans les investissements en capital
Un élu formé à l’administration publique a t’il l’expérience, la vision et la compétence d’un entrepreneur portant un projet industriel ? Est-il bien conseillé sur ses investissements au capital de sociétés privées avant de s’aventurer dans le far-west de l’idée du moment ? Ses objectifs politiques sont-ils compatibles avec le jeu économique et les visions de long terme ?
L’État vient de lâcher 800 millions d’euros pour recapitaliser PSA (l’entreprise a perdu 2 milliards l’année dernière). Mia Electric aurait quant à elle déjà jouée sa carte d’un investisseur asiatique (sauf à envisager une solution plus radicale en délocalisant sa production sur ce marché).
Ségolène Royale n’est pas Elon Musk
Ségolène Royale n’est visiblement pas Elon Musk, le fondateur de Tesla qui a su attirer les investissements et construire un leader industriel de la voiture électrique. Alors que l’activité de Mia paraitrait péricliter, la valorisation boursière de Tesla affole les compteurs et le constructeur de la Model S se fait draguer par Apple pour penser la voiture de demain, électrique et connectée.
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23 février 2014 - 20 h 12 min
Bonjour,
Est-ce un article politique?
Parce que votre analyse sur le véhicule semble être faite comme-ci Royal l’avait dessiné elle-même
Mia est un bon produit (je n’en vend pas, ne suis impliqué en rien dans l’histoire) et a sa place sur le marché. Les problèmes économiques ne sont peut-être pas du au produit mais plutôt à une manière bien française de gérer ou de travailler dans une entreprise.
Un conseil, recentrez-vous sur les voitures ou réglez vos comptes politiques, mais ne faites pas les deux, il y a des emplois et la survie d’un magnifique produit français en jeu.
23 février 2014 - 23 h 48 min
Qui s’impose sur le marché de la voiture électrique ?
Renault Zoé; Leaf Nissan ; Bolloré Blue car et Mia
avant les autres : C zéro, ion , e.miev, fortwo, fluence, Bwi3, w-e.up, Testla etc …
Donc Mia est en 4ème position dans les ventes de 2013 . Elle peut faire mieux en 2014. Les commandes sont là, il n’y a plus qu’à produire…
24 février 2014 - 7 h 34 min
Nous sommes des Utilisateurs satisfaits d’une MIA courte 3 places et 8 Kw depuis Septembre 2012. Cette voiture électrique de ville se faufile aisément dans le flot de circulation et se gare dans un mouchoir de poche en se rechargeant sur une prise normale…Ce véhicule aurait du trouver son marché au sein des collectivités et flottes captives et services d’auto partage vers les gares SNCF … Pourquoi PSA – son réseau de concessionnaire ne ferait la vente et l’apres vente d’un produit Français simple et « au point » ?
24 février 2014 - 7 h 35 min
Bonjour.
Ce qui arrive a la Mia me désole.
Elle a été dessiné comme une voiture modeste, ce qui correspond aux possibilités des voitures électriques actuelles. Elle est fabriquées par des surdoués de la thermique métallique, ce qui pose problème pour son prix et pour son évolution.
Les Français, pour d’achat des voitures n’ont pas encore intégrée notre déclin financier. La Mia correspond à la future diminution de notre niveau de vie. Les Français phantasment encore sur leur futur pouvoir d’achat.
Merci.
24 février 2014 - 10 h 28 min
La voiture electrique Mia répond plus à une vision politique qu’économique ?…. Moi je répond que la mia répond clairement à une vision « pratique » et « pragmatique » du besoin de mobilité au quotidien.
Par contre, dans leur difficultés actuelles qui sont avant tout « économiques », je pense que si ça devait mal tourner, ce sera probablement pour des raisons « politiques » et c’est bien dommage car ce serait un immense gâchis. Et ce dernier « coûtera » beaucoup , y compris aux détracteurs de mia 🙁
24 février 2014 - 13 h 16 min
bien entendu, il faut penser aux pauvres salariés, mais, malheureusement, ce qui se passe a toujours été prévisible.
l’acharnement thérapeutique n’a jamais guéri qui que ce soit, l’acharnement économique non plus.
Heuliez ne devait son activité qu’à un marché automobile en croissance continue.
depuis quelques année, La contraction de ce marché a conduit les grands constructeurs à réduire drasiquement ce type de sous-traitance.
La Mia, quelle que puisse être ses qualités ou ses défauts ne reposait sur aucune étude sérieuse de la demande, mais uniquement sur le savoir faire des gens de chez heuliez.
on n’en a vus d’autres se fourvoyer de la même manière, avec une Zoé qui ne trouve que si peu de clients
fabriquer un bon produit n’est en aucune manière un gage de succès, à une époque avant tout, le prix compte, et, concernant une voiture, le coût de possession (achat/revente/entretien/carburant)
seul musk a compris que puisqu’une voiture électrique ne pouvait être bon marché, autant s’adresser à une clientèle qui n’a pas besoin de compter.
A sa décharge, Ségolène, bien sur n’a pas conçu la Mia, par contre, elle aurait bien tenté de faire croire le contraire si l’entreprise avait été un succès.
en son temps, elle avait déjà tout fait pour s’attribuer le mérite de la recapitalisation de heuliez, à un moment ou la contribution de son conseil général était une goutte d’eau face à la contribution de l’état ennemi sarkosien.
24 février 2014 - 17 h 32 min
Article à charge complètement négatif avec beaucoup d’erreur qui ne reflète aucunement la réalité de Mia.
Dès le début « placée à nouveau en RJ…. »
C’est la première fois et heureusement que Mia est dans cette situation !!
D’une manière générale Mia est une réussite,ce n’est pas une vision politique, c’est une vraie voiture qui fait parfaitement son boulot et elle a trouvé son marché depuis que son prix a fortement baissé, les 200 voitures vendues par mois en France ne sont pas utopique.
Cette voiture est une réussite !
Son marché est là, elle correspond exactement à une demande d’une voiture électrique très bon marché, cohérente, sympathique et avec beaucoup d’atouts (portes coulissantes, conduite centrale, espace intérieur..) il faut maintenant que ça redémarre ou plutôt que ça démarre.
24 février 2014 - 22 h 20 min
Mia a été sacrifié sur l’autel de la politique… et çà ne fait pour moi aucun doute. Sacrifié entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, car l’investissement de MMe Royal est devenu une cible pour Mr Sarkozy…. et ensuite une cible pour Mme Trierweiller (désormais ex première dame) mais néanmoins, elle était membre du CA de Bollorée, Est-il aussi nécessaire de rappeler les liens étroits qui unissent Mrs Bollorée et Sarkozy ? tout ceci faisait de MIA Electric et Ségolène Royal un coktail perdant pour être choisi pour assurer l’autopartage sur la ville de Paris….où cette très performante petite voiture aurait pu se faire un superbe coup de pub. Mais c’était sans compter sur la présence de Mme Royal au sein de cette entreprise, présence dont Mr Kohl se serait d’ailleurs bien passé, s’il avait su en appréhender les inconvénients.
Paradoxalement, Mme Royal a aussi permis de sauver MIA jusqu’à aujourd’hui. Que serait-il advenu de Mia si la région n’était pas intervenue en 2010 et même avant ?
Pour ma part j’ai soutenu MIA, en achetant une auto, (et ce n’était pas pour soutenir MMe Royal !!) Une Mia dont je suis pleinement satisfait…………….86 000 Kms en 27 mois: çà se passe de tout commentaire.
Quand on pense que les politiques devraient être des facilitateurs d’entreprises, et que la réalité des faits nous montre quotidiennement qu’ils mettent à mal notre économie en songeant seulement à leur élection prochaine !!! S’ils étaient tous chefs d’entreprise avant de devenir élus…les choses fonctionneraient probablement autrement. mais ne rêvons pas !!!
24 février 2014 - 22 h 58 min
12000 euros + 50 de batterie par mois pour cette voiturette ?
waou !
Pas étonnant…
C’est le rapport prix/prestations qui est déterminant, rien d’autre, ni la conscience écologique (malheureusement), ni ségogole, ni la bouille du véhicule.
ps je suis en LLD d’une Leaf aussi performante et équipée que mon ancienne thermique de 160ch pour 189/mois entretien compris + assurance 3cv fiscaux + « pleins » aux heures creuses EDF (allez, 8€/mois à tout casser pour mon usage).
Elle me revient moins cher par mois que l’ancienne et cela SANS le prix d’achat (en trois ans la décote a été de 50%).
J’espère que dans trois ans, il y aura quelque chose d’aussi intéressant, cela m’embêterai de retourner au pétrole…
25 février 2014 - 12 h 09 min
Les nouvelles voitures électriques sont développées soit par des constructeurs existants soit par quelques nouveaux fabricants (Tesla, Mia ou d’autres) qui voient dans ce changement technologique une opportunité pour entrer sur le marché. C’est un défi considérable. Il faut une avance technologique et des moyens financiers pour concurrencer les meilleures productions mondiales. Tesla a su le faire et Mia n’en n’a pas les moyens. Son produit n’est pas compétitif quelque sympathique qu’il soit. Lisez mon livre « Silicon Valley contre Poitou-Charentes » téléchargeable sur Amazon et vous comprendrez pourquoi.
25 février 2014 - 12 h 10 min
L’avantage de cette voiture c’est surement la qualite de fabrication puisque si l’on rapporte le nombre d’employes et le volume de vente sur 3 ans, chaque employe fabrique 1,4 voitures par an…1175 heures de travail par voiture…23500 euros de cout de main d’ouevre par voiture…
on peut donc s’interroger serieusement sur l’avenir d’une societe qui depuis 3 ans coute beaucoup bien plus qu’elle ne rapporte…(entre autre de l’argent public)
25 février 2014 - 15 h 18 min
Non, le prix que tu annonces c’est batteries incluses, il n’y a pas de location.
La Mia est la moins cher des voitures électriques
26 février 2014 - 21 h 22 min
Ah ? Alors désolé de cette erreur.
Cela relativise un peu mais il faut être « militant » pour acheter (je veux dire qu’on doit penser alors garder cette voiture pour l’user jusqu’à la corde).
3 mars 2014 - 12 h 52 min
Je viens de lire tous les commentaires, je suis moi même propriétaire d’une MIA dont je suis très satisfaire, elle est très aboutie pour l’utilisation d’une maman avec 1 bébé et 1 enfant de 5 ans je n’ai rien trouvé de mieux sur le marché actuel, j’étais parti pour acheter une 1007 avec le même principe de porte coulissante, mais hélas se casser le dos pour installer les enfants, et beaucoup de problème sur les portes électriques, et voiture trop lourde donc très gourmande en essence. La Mia est unique. je suis d’accord avec 1 commentaire sur le fais d’avoir une bonne idée ne suffis pas pour que cela marchera, le plus gros problème avec la MIA c’est sa visibilité et les points de vente. Il n’y a pas un jour ou une personne ne me questionne ne prenne la voiture en photo…. le problème personne ne connait la marque, le modèle, que c’est Français, que cela se recharge sur simple prise 220v…. je fais l’article. Pas de PUB nul part ? je pense que beaucoup de subvention de Mme ROYALE n’ont servit qu’à payer les salaires et charges patronales des 200 salariès qui n’avaient au début rien à faire car la voiture était trop chère, mal diffusée. La nouvelle Directrice de Mia dans une article avait elle même faite cette remarque sur l’utilisation des subventions, pour faire repartir les ventes elle à baissé les prix de 35 à 40 % le problème c’est que les casseroles sont là, je veux vendre la mienne car je veux racheter une longue, j’ai des acheteurs qui se demande si après l’observation de 6 mois la boite va faire faillite et la garantie va t elle marcher au delà !!! encore une casserole de + qui freine les ventes car j’attends de vendre la mienne sans être pressée pour acheter une nouvelle. j’ai des amis aussi en Belgique qui pour transporter 2 bébés aussi trouve la MIA largement suffisante pour leur besoin, qui attendent aussi de voir dans 6 mois, encore une vente en attente. Il faudrait qu’elle soit diffuser dans des garage MULTIMARQUES, avec Vitrine, des loueurs en centre ville, ect… J’ai lu aussi qu’il y avait des repreneurs aux aguets pour reprendre la société si elle fait faillite pour le l’euro symbolique, j’espère que Mme BOSS d’ici là trouvera des nouveaux investisseurs….
11 mars 2014 - 12 h 35 min
Bonjour, politique exécrable et économie en berne ne permettent pas faire des miracles. Intérêts personnels avant tout et sans aucune considération pour le sauf garde du pays. Tout ceci est bien triste surtout quand il y a encore des gens qui veulent le retours des amis de…Incroyable!!! Ceci-dit, j´ai envoyé une lettre à Mia et sans réponse de leurs part je me suis dirigé à la Region Poitou qui m`ont repondu assez vit on me disssant qu`ils allez envoyé le message chez Mia cela fait 6 mois environ….Et ainsi coule la France!