Le Véhicule électrique pour Tous
L’essai de la BMW i3 – conduite et prolongateur d’autonomie
Suite de l’essai de la BMW i3. Après la conception technologique, le design écologique et les prestations du véhicule, place à la conduite électrique et au prolongateur d’autonomie.
La technique et la conduite de la BMW i3 lors de notre essai
La prise en main de la BMW i3 est aisée
Comme toujours sur les voitures électriques, la prise en main de la BMW i3 est d’une simplicité déconcertante. Le levier de commande n’est pas situé au centre mais à côté du volant de petite taille. Comme sur une voiture automatique, il suffit d’enclencher le mode Drive pour que le véhicule soit prêt à démarrer. Naturellement, la conduite se fait sans passage de vitesse et au pied droit uniquement. La présence des batteries dans le plancher rehausse l’habitacle. Par conséquent la position de conduite est haute et agréable. On se croirait bien à bord d’un petit SUV.
La BMW i3 est agile et « pêchue »
Ensuite, la BMW i3 se révèle agile et dynamique. Le moteur électrique assez pêchu de la BMW i3 (170 chevaux, presque trop sur un si petit véhicule) délivre un couple de 250 Nm disponible quasiment linéairement. Résultat des courses : la BMW i3 abat le 0 à 100km/h en 7 secondes.
La conduite au levé de pied à adopter sur l’i3
A la décélération, la BMW i3 récupère l’énergie cinétique pour recharger la batterie et optimiser la consommation d’énergie. Cela se concrétise au conducteur par la sensation d’un frein moteur assez puissant. Si cela peut déconcerter sur les premiers arrêts, la décélération au levé de pied vient vite. Le frein ne sert alors plus qu’en fin de course.
La conduite de l’i3, comme toujours sur les voitures électriques, est donc très zen : pas de vitesses à passer, pas d’embrayage et une conduite douce au levé de pied. Le tout se fait dans un silence de salon ; le conducteur est lui dans un fauteuil ! Le conducteur appréciera également le régulateur de vitesse actif : le véhicule s’adapte au rythme des embouteillages et anticipe les collisions.
Autres remarques sur la conduite de la voiture électrique BMW
La BMW i3 n’émet pas de bruit externe à faible allure, contrairement à d’autres voitures électriques comme la Renault Zoe ZE. Attention donc aux piétons et cyclistes qui n’entendent pas le véhicule arriver et sont souvent surpris (et surprenants par leur comportement)!
Les différents modes de conduite et l’autonomie de la BMW i3
La BMW i3 dispose de 3 modes de conduites : Confort, ECO PRO et ECO PRO +. Le mode de conduite modifie le couple disponible sur le véhicule. La contrepartie est un impact limité sur la sollicitation de la batterie et donc sur l’autonomie. Celle-ci varie de 145km environ en mode confort à 200 km en mode ECO PRO +.
On notera que la BMW i3 est interactive avec une application pour Smartphone (My BMW i Remote) : le conducteur peut par exemple gérer à distance la mise en température du véhicule électrique, lorsque celui-ci est branché au secteur : cela évite de pomper sur la batterie et de réduire l’autonomie.
Le système de navigation BMW i-Connected Drive permet de retranscrire en temps réel le rayon d’action de la BMW i3 électrique sur une carte, en fonction de l’autonomie disponible et du réseau routier.
Le prolongateur d’autonomie de la BMW i3 (range extender, en option)
Nous arrivons à la petite particularité de la BMW i3 qui tend à la dissocier des autres voitures électriques : le prolongateur d’autonomie (Rex pour range extender). En option, la BMW i3 peut donc intégrer un petit moteur essence qui va produire de l’électricité pour alimenter la batterie, à la manière d’un groupe électrogène. Il s’agit d’un moteur de moto deux cylindres de 37 chevaux de facture BMW. L’option range extender coute 4700€.
C’est le conducteur qui choisit de quitter le mode 100% électrique pour activer le prolongateur d’autonomie, lors d’un supposé trajet un peu plus long que les déplacements quotidiens. Le moteur thermique se met alors en route à partir d’une certaine vitesse du véhicule. Le bruit du prolongateur d’autonomie est presque imperceptible pour le conducteur et le passager avant. Le passager arrière de l’i3 entend lui nettement le bruit caractéristique du moteur deux cylindres situé à l’arrière dès lors que le prolongateur d’autonomie se met en route, au risque de se croire suivit par une pétrolette. Nous avons trouvé cela amusant !
Le Range extender redonne environ 180 kilomètres d’autonomie à la BMW i3. Ensuite, il suffirait de refaire le plein d’essence (edit: et de recharger en parallèle suffisamment la batterie) pour prolonger la route. L’usage de la BMW i3 sur une longue distance supposerait donc des arrêts à la station-service un plus fréquents et longs. Le réservoir du prolongateur d’autonomie de la BMW i3 fait 9 litres. Nous pourrions donc en déduire une consommation d’environ 5 litres au 100km en mode prolongateur d’autonomie.
La recharge de la BMW i3
Bonne nouvelle, la BMW i3 peut se recharger sur une prise de courant domestique. Le câble est même fourni avec la voiture électrique. La recharge de la batterie lithium-ion de 22kWh dure alors 8 heures environ.
BMW propose également l’installation d’une Wallbox permettant de recharger la voiture électrique en 32 Ampères. La durée de la recharge de la BMW i3 n’est alors que de 3 heures. La BMW i3 est également compatible avec la recharge rapide (30 minutes).
Le prix d’achat de la BMW i3
La BMW i3 ne sera pas forcément (ou tout de suite) la voiture électrique la plus populaire. Le prix d’achat de la BMW i3 commence à 28.6090 euros bonus déduit. La voiture électrique sort le 16 novembre 2013.
- BMW i3 : 34.990 euros, soit 28.690 euros bonus déduit (33.400 euros bonus déduit avec le prolongateur d’autonomie). Les équipements de série incluent notamment : les jantes 19″, les feux arrière LED, la navigation et la caméra de stationnement arrière, etc.
- BMW i3 Urban Life : 36.900 euros, soit 30.600 euros bonus déduit (35.500 bonus écologique déduit avec le prolongateur d’autonomie). Les équipements de la finition Urban Life sont l’accoudoir central avant, la climatisation automatique, les feux LED, les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, etc.
La BMW i3 est aussi disponible en location longue durée, avec un loyer qui commence à 490 euros par mois.
Les prestations d’intérieurs se déclinent également sur option. Lodge, notre finition favorite avec les panneaux de bois d’eucalyptus et les sièges laine et cuir coute 2.000 euros.
Conclusion de notre essai de la BMW i3 :
Les + de la BMW i3
- i comme innovation : matériaux écologiques et véritable analyse du cycle de vie,
- l’architecture du véhicule électrique sans montant central, permise par la structure en fibre de carbone,
- le prolongateur d’autonomie, vraie solution à la problématique de l’autonomie mais encore trop cher.
Les – de la BMW i3
- le rendu du matériau de la carrosserie apriori, même si c’est l’avenir.
- l’absence de commandes tactiles sur l’IHM (le bouton centrale de l’i-drive est-il encore innovant?),
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12 novembre 2013 - 9 h 08 min
Juste 3 remarques.
Tout d’abord, 170 CV juste pour afficher un chrono de ouf, il n’y a là rien d’écologique.
Ensuite, équiper un véhicule a vocation ‘ecolo’ d’un moteur 2 temps semble anachronique. Ces moteurs sont caractérisés malgré les récents progrès par un mauvais rendement et une pollution accrue. Seul leur rendement massique et leur faible coût de construction semblent avoir été pris en compte par BMW.
Pour terminer, l’article dit qu’il suffit de refaire le plein pour prolonger encore l’autonomie…
Compte tenu des 35 CV du prolongateur d’autonomie, cela semble plus qu’improbable.
Tout d’abord, sa puissance est largement insuffisante pour cela, et, ensuite, son mode de fonctionnement montre que c’est difficilement envisageable.
Non, la capacité du réservoir a été calculée pour coïncider avec la décharge complète de la batterie, et, d’une manière ou d’une autre, il faudra la recharger avant de repartir.
En imaginant qu’a l’arrêt on puisse faire fonctionner le moteur comme génératrice, il faudra alors une bonne heure de recharge, mais alors, le bilan consommation deviendrait assez catastrophique.
Un prolongateur 2 fois plus puissant aurait lui rendu l’autonomie illimitée, car alors, il aurait été possible de maintenir une certaine charge de la batterie tout en roulant.
C’est l’arcltecture qu’annonce Audi pour l’e-tron a3, le tout pour un tarif de vente a priori moins élevé.
A suivre donc.
14 novembre 2013 - 21 h 21 min
Effectivement, 2 cylindres et non 2 temps. Merci
12 novembre 2013 - 10 h 07 min
Bonjour,
Est-ce que l’auteur est sure que refaire le plein d’essence suffi pour repartir pour 180 km ? Avec une batterie vide je ne pense pas que les 37 chevaux du bicylindre suffisent à alimenter le moteur électrique.
13 novembre 2013 - 22 h 43 min
Est-ce bien un moteur deux-temps, comme vous l’indiquez dans l’article?
Si c’est exact, c’est assez surprenant.
De plus, je ne comprends pas pourquoi le réservoir de ce rex est limité à 9 litres. Avec 20 litres, on pourrait avoir une autonomie de 500 km, ce qui permet de traverser le pays sans être contraint de s’arrêter tous les 150 km.
15 novembre 2013 - 2 h 56 min
Le Rex est bien prévu pour maintenir la charge de la batterie (ou pour alimenter directement le moteur électrique selon certaines sources) en roulant et donc pas seulement à l’arrêt. Mais il ne permet pas de dépasser la vitesse de 110 km/h. C’est donc un dépanneur occasionnel, pas un mode de locomotion permanent pour de longs parcours comme peut l’être le prolongateur de la Volt/Ampera.
15 novembre 2013 - 21 h 06 min
C’est faux tu peux parfaitement rouler à plus de 110km/h avec le Rex nous l’avons fait et je n’ai pas rêver.
As-tu vraiment essayer la voiture? Si oui et bien recommence.
Le rex peut s’enclencher a partir de 75% d’autonomie de la batterie.
16 novembre 2013 - 9 h 30 min
Oui et non.
Rouler a plus de 110km/h avec le rex nécessitera de puiser irrémédiablement sur la réserve électrique de la batterie, ainsi qu’accélérer pour doubler ou franchir la moindre rampe etc…
C’est cette nécessité qui a décidé de la capacité du reservoir.
9 litres, et la batterie sera vide.
Le tout pour 300 km d’autonomie, soit un bien moyen 3 l/100km.
16 novembre 2013 - 16 h 39 min
Seul regret c’est son prix !
Mettre des batteries avec un moteur électrique ..il y a 70 ans on savait le faire ! parcontre la vendre à ce prix ! là c’est un exploit. Grande comme une voiture sans permis – sans moteur – sans boite de vitesse – sans embrayage – sans pot catal – sans turbo – sans filtre PAP – sans VAN EGR ……..(additionnez le prix de cette énumération ….) a si il y a des batteries 8000€.
Quelle soit en carbone rien à foutre ils l’ont fait parce que cela coutait moins cher à monter ….le poids ! aucune importance car pas plus autonome qu’une ZOE ou LEAF. (à si les technocons français avait mis un extender dans leur FLUENCE ! ils seraient les seuls avec GM )
20 novembre 2013 - 20 h 01 min
Le prolongateur d’autonomie peut être utilisé de deux façons
– en secours, lorsque l’on a vidé la batterie et qu’il faut rentrer à la maison ou trouver un point de charge : dans ce cas, les performances sont limitées, avec 37 cv, il n’y a pas de miracle,
– pour effectuer un trajet plus long : on met le prolongateur en fonctionnement dès que possible, les performances sont maximales tant qu’il y a de l’énergie dans la batterie . Sur un trajet autoroutier à vive allure, cela ne va pas durer longtemps, car la batterie va se vider, mais sur un trajet sur une route limitée à 90 km/h, cela peut durer tant qu’il y a du carburant dans le réservoir car la puissance du prolongateur est suffisante pour maintenir cette vitesse de croisière.
C’est pourquoi je pense que la capacité du réservoir est trop faible pour mon usage personnel, car j’utilise plus les routes secondaires que les autoroutes.
21 novembre 2013 - 10 h 02 min
Pour conclure mes posts sur ce modèle, pourquoi un moteur thermique pour augmenter l’autonomie qui en aucun cas ne dépassera 300 km.
Au tarif de cette BMW, il aurait suffi de doubler la capacité des batteries.
Ça n’aurait été ni plus lourd, ni plus cher, et, c’est la configuration gagnante retenue par tél sa.
Un range extender devrait dans tous les cas pouvoir rendre illimitée l’autonomie.
Il est donc indispensable que sa puissance soit suffisante pour maintenir la charge de la batterie au dessus d’un certain seuil.
Dans le cas de cette BMW, 60 CV auraient largement fait l’affaire sur route et voies rapide. La certitude de parvenir a destination quelle que soit la distance.
Il est vrai que pour l’autoroute en continu, il en faudrait encore plus.
22 novembre 2013 - 14 h 09 min
Je pense que le range ext est un grand bluff, je préfère acheter une bonne occase pour 5000€ et la je pourrai aller ou je veut et en plus cela me ferai une deuxième voiture ! j’aurai le choix: petite distance = i3, longue distance : la voiture classique
mais n’est t’il pas plus judicieux une leaf, moins chère, plus spacieuse, autonomie identique ?
Donc je garderai ma C2 hdi full options, 4l/100km et une leaf !
soit deux véhicules pour moins chère !
10 décembre 2013 - 16 h 38 min
Seigle,
Qu’attends-tu pour proposer tes services comme ingénieur chez BMW…
😉
11 décembre 2013 - 9 h 38 min
Chez BMW, ce sont des cracks du marketing.
Pour le reste, sur plus de 50 constructeurs consideres, la marque est créditée de la derniere place en terme de fiabilité.
Ce classement provient de l’union des assurances, et, correspond au nombre d’interventions d’assistance pour les véhicules en panne.
Bien entendu, ce chiffre est pondéré rapport au nombre de véhicules en circulation.
Alors, les ingénieurs de chez BMW, on peut les laisser ou ils sont, ainsi qu’une marque qui a bati sa fortune d’une manière outrageante. Sujet je le reconnais qui n’est pas ce centre de ce débat.
Pour le reste, nul besoin de grandes connaissances pour noter l’incohérence de ce projet.
D’un cote, une technologie chassis extraordinairement couteuse, de l’autre, une economie de bouts de chandelles pour un rex insuffisant dont le moteur est probablement issu de la banque d’organes de la division moto.
Et, a moins de croire au mouvement perpétuel, les 35 CV du rex ne pourront pas alimenter a eux seuls le moteur électrique aux inutiles 170 CV.
Mais, bien sur, la marque trouvera toujours des fanas de l’hélice sur le capot, prêts a débourser le prix de la haute idée qu’ils ont d’eux même.
Y a qu’a voir le nombre de BMW qui circulent malgré leur catastrophique taux de panne. Sont pas les derniers en terme de vente et de profit.
Et, a propos fiabilité, quel est le premier de la classe?
Et bien contre toute attente, c’est dacia, des voitures 100% Renault, mais avec bien moins d’électronique et depourvues de sophistications aussi onéreuses qu’inutiles et fragiles.
12 décembre 2013 - 9 h 55 min
Citation:
Et, a moins de croire au mouvement perpétuel, les 35 CV du rex ne pourront pas alimenter a eux seuls le moteur électrique aux inutiles 170 CV.
Faux:
on n’utilise que très rarement les 170cv sauf si on appui a fond sur l’accélérateur. Une voiture d’une tonne a besoin d’environ 20kw de puissance pour rouler à 90kmh. La batterie se recharge avec 35cv c’est à dire 30 kw a 90 kmh.Mes chiffres sont des moyennes.Bmw propose quelque chose d’intéressant sauf le prix BMW Oui le réservoir d’essence est un peu petit pour des longs voyages.
17 décembre 2013 - 1 h 43 min
Oui, j’aurais dû préciser que cette limite de vitesse de 110 km/h n’intervient que lorsque les batteries sont au minimum. Mais comme le but est de rouler le plus possible en électrique, sauf si n préfère réserver l’autonomie électrique pour plus tard, je trouve ce Rex trop limite pour le gros rouleur que je suis.