Le Véhicule électrique pour Tous
La voiture électrique va t’elle remplacer la voiture diesel en France ?
La voiture diesel a peu à peu conquis le marché français. Alors que le parc automobile était majoritairement composé de voitures à essence en 1980 (seulement 3% de diesels, la voiture diesel c’est petit à petit imposé pour compter pour 62% du parc automobile aujourd’hui.
Diesel : la promesse d’un coût d’usage réduit
Il semble que le principal moteur expliquant l’attrait des consommateurs pour ces véhicules diesel a été la promesse d’un coût de l’énergie bon marché par rapport au prix de l’essence. Le duo consommateur – constructeur a aussi privilégié la technologie diesel pour sa consommation moindre en carburant (10 à 20%) que la technologie essence, qui vient amplifier le cout d’utilisation réduit. Ce choix n’est pourtant pas toujours rationnel. En effet, le diesel ne commencerai à être rentable par rapport à l’essence qu‘à partir de 20.000 km par an environ. Mais qu’importe, le diesel séduit le chaland.
Le principal attrait du diesel est donc la promesse d’un coût d’usage moindre, même si cela ne se justifie pas forcément lorsque l’on fait tourner les calculatrices.
La voiture électrique en remplaçante du véhicule diesel ?
Il est probable que l’avantage dont bénéficie le gazole face à l’essence disparaisse dans les années à venir en raison du drame sanitaire qui se cacherait derrière le diesel.
La voiture électrique pourrait-elle alors devenir le nouveau véhicule diesel dans l’esprit des consommateurs ? Si un coût de l’énergie 20% moindre a permis au diesel de conquérir 80% du marché, la voiture électrique pourrait théoriquement faire un carton : le prix de son énergie est intérieur de 80% à l’essence !
Les consommateurs ne sont pas rationnels. Ils ne recherchent pas seulement le véhicule qui leur permettra de réaliser leur déplacement au meilleur coût. Il veulent aussi contourner leur peurs : par exemple sur-investir à l’achat pour se dire qu’ils feront de bonnes affaires en station-service.
Au passage, en tant que consommateur rationnel, vous pouvez simuler un devis d’assurance auto sur le site LesFurets.com et comparer les offres disponibles sur le marché pour votre véhicule!
Le prolongateur d’autonomie coûte cher mais vaut beaucoup pour le consommateur
La voiture électrique est, si l’on suit ce raisonnement, un excellent produit dans la mesure où elle ne fait pas peur. Or l’autonomie limité du véhicule reste sans doute la caractéristique du véhicule électrique la plus anxiogène : le consommateur ne paiera pas plus cher pour un véhicule aux performances apparemment limitées. Cette vision justifie donc pleinement l’option du prolongateur d’autonomie (range extender) sur les voitures électriques. Son coût paraît délirant dans la mesure il est inutile pour beaucoup d’usages, mais qu’importe, sa valeur perçue par le client est importante pour bien des consommateurs.
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30 octobre 2013 - 11 h 56 min
Nous sommes convaincus de l’avenir incontournable de la voiture électrique. Notre campagne de sensibilisation :
« La Mobilité Electrique je la veux » souligne que la ruralité qui ne bénéficiera jamais de réseaux denses de transports en commun et revendique le droit partagé sur TOUT le territoire aux infrastructures innovantes.
Pour cela il faut que les 34 plans industriels avancent de façon coordonnée comme le souligne l’un de nos membres dans cette tribune: http://gascon.blog.lemonde.fr/?p=212
30 octobre 2013 - 12 h 06 min
La voiture électrique n’est pas qu’un véhicule citadin comme le matraquent les médias. Nombre d’utilisateurs sont des péri urbains ne bénéficiant pas des services de transport en commun accessibles.
En attendant l’autonomie idéale préparée en Europe du nord par la généralisation des piles à combustible à hydrogène, son développement, passe par un réseau dense de bornes de rechargement rapide (en 20 à 30 mn ) tout les 50 km.
3 novembre 2013 - 11 h 41 min
si ça doit se faire, c’est pas pour demain. Le prix d’abord. Si le véhicule électrique est économique à l’usage, il ne l’est pas à l’achat.
L’autonomie ensuite. Le diesel est connu pour sa sobriété et donc de forts kilométrages avec un plein. Tout le contraire de l’électrique. Il faudra une évolution notable de l’autonomie du coté des véhicules électriques (ou alors des RE comme sur l’Ampera ou la BMW i3).
Pour le reste, le VE a de solides arguments: agrément de conduite, zéro émission, silence de fonctionnement, faible entretien. L’augmentation de la taxation du gasoil, l’interdiction de circuler dans les centres ville, et diverses mesures d’aide au VE peuvent accélérer ce processus. Mais je doute que cela se fasse rapidement.
4 novembre 2013 - 9 h 10 min
il semble que cet article ne prenne pas en compte toutes les réalités du terrain.
tout d’abord, celui de la consommation.
La réalité, c’est qu’à l’usage, un diésel consommera plutôt 30% de moins qu’un essence, 50% de moins qu’un gpl (exemple, 5.4l/100km réels pour mon rcz de 163 cv contre mini 7,5l/100 km pour le 156 cv essence = -39%)
l’autre réalité, c’est que quel que soit le kilométrage annuel, l’argent investi dans un diésel est très largement récupéré à la revente du véhicule, ce qui fait que dès le premier km, l’utilisateur économise.
l’avantage fiscal du diésel n’est que de 10 centimes pour en moyenne 20 centimes d’écart de tarif.
ceux qui évoquent un soi-disant coût d’entretien supérieur pour le diésel ne se basent sur aucune réalité. à modèle équivalent, les contrats d’entretien constructeurs sont au même tarif.
mais il est vrai que la motivation des utilisateurs est bien sur le coût de possession, ce qui explique en grande partie la mévente d’une Zoé, pour laquelle le seul montant de location de la batterie peut dépasser le coût du gas-oil d’une voiture de même catégorie.
pour les autres VE, ceux qui se vendent le mieux, leur tarif à l’achat est si élevé, que la motivation n’est plus le coût de possession.
les VE avec prolongateur sont effectivement la seule formule aujourd’hui techniquement apte à satisfaire les critères d’autonomie et d’économie.
malheureusement, pour l’instant, aucun constructeur ne s’est risqué dans la catégorie des voitures « populaires » .
seul des progrès décisifs en matière de batteries ou de supers condensateurs me semblent aptes à sortir les VE d’un marché de niche.
4 novembre 2013 - 11 h 56 min
ok mais pourquoi l’argument financier est toujours prioritaire ?
le diesel coute moins cher à la pompe d’accord mais il suffit de se placer derrière un véhicule gasoil même très récent qui démarre et de sentir l’odeur nauséabonde qui s’en dégage pour être convaincu que ce n’est bon ni pour l’homme ni pour l’environnement.
les gens sont prêts à payer plus cher pour des aliments bio mais pas pour une voiture qui pollue
vraiment moins (pas comme par exemple des BMW 330d annoncées à 130g/km de CO2 dans des conditions impossibles en usage réel mais validées juste pour être conformes aux normes en vigueur).
on nous rabat les oreilles avec les effets néfastes du tabac mais les véhicules diesels sont bien pire et je n’ai jamais vu aucune voiture avec écrit dessus « le diesel tue »
il faut une vraie prise de conscience comme au Japon mais vu le courage des politiques et la puissance des lobbies, ça ne risque pas d’arriver.
5 novembre 2013 - 0 h 07 min
Les mentalités changent mais pas en France. Il faut regarder plutôt du côté de la Norvège ou la Nissan Leaf était n° 1 des ventes en octobre : http://en-voiture.blog.leparisien.fr/archive/2013/11/04/norvege-la-nissan-leaf-n-1-des-ventes-en-octobre-14493.html#more
5 novembre 2013 - 12 h 06 min
point 1
c’est très souvent par nécessité que l’argument économique est prépondérant pour l’immense majorité.
pour ceux-là même qui ne peuvent se payer des produits bios.
la réalité, c’est que les classes les moins aisées sont aussi celles qui consomment le moins, et, en conséquence ont la plus faible « empreinte écologique »
malheureusement, les VE sont aujourd’hui plutôt un luxe (cf telsa, volvo, mercedes, bmw), et nombre de ceux qui les achètent ont un mode de vie qui par ailleurs présente une « empreinte écologique » immensément plus dévastatrice que celle de ceux ceux qui roulent en diésel par nécessité.
point 2
les progrès des constructeurs rendent les diésels de moins en moins polluants (FAP, et maintenant réduction des oxydes d’azote), alors qu’en matière de nanos particules les essences sont de moins en moins vertueux, car, pour réduire encore et encore la consommation, l’utilisation de l’injection directe les rends sur ce point au moins aussi dangereux que les diésels.
les écolos ont une posture figée depuis plus de 20 ans, et, refusent d’en changer de peur de se dédire.
en Allemagne, ces mêmes écolos avaient réussi dans les années 90 à faire voter une loi interdisant à partir de 1995 la circulation des voitures thermiques dans les 6 villes allemandes de plus d’1 million d’habitants.
ils croyaient sottement qu’en agissant ainsi, ils obligeraient les constructeurs à mettre rapidement au point des VE.
mais la réalité technologique ignore l’aveuglement idéologique, encore aujourd’hui, cette technologie n’est pas prête, et dans ces villes allemandes, on continue de rouler en voiture thermique.
point 3
il faudrait qu’à prix égal, la capacité des batteries (ou super condensateurs) soit multipliée par minimum 5 (800wh/kg) et, encore, cela ne suffirait pas, car alors la durée de recharge deviendrait un grand problème, non du côté de la batterie, mais, du côté infrastructure du réseau électrique.
sur une prise domestique de 10 ampères, un « plein » prendrait au bas mot 60/70 heures, et, encore 40 heures sur une prise de 16 ampères.
il faudrait pouvoir disposer pour la seule recharge de prises 63 ampères, soit 14 kw sous 220 volts, et donc un abonnement de l’ordre de 20 kw. dans ce cas outre le tarif, le réseau de distribution d’edf serait dans l’incapacité de fournir pour tous une telle intensité.
la mobilité électrique sera peut-être l’avenir, mais pour la rendre accessible au plus grand nombre, il y a encore très loin de la coupe aux lèvres.
ceci dit, les VE actuels ont le mérite d’exister, et d’ouvrir la voie. l’apparition des nanos-technologies a provoqué un raz de marée en matière de recherche sur le stockage de l’énergie électrique, et, il finira bien par en émerger de vraies solutions.
20 novembre 2013 - 20 h 58 min
Je trouve anormal qu’une voiture électrique soit vendue à des prix très élevés car si l’on exclu le coût de la batterie qui fait l’objet d’une location, la construction d’une VE est bien moins onéreuse qu’une thermique : des moteurs électriques qui sont peu onéreux alors que l’on supprime : un moteur à explosion, boite à vitesses, embrayage,transmission, réservoir, refroidissement, alternateur, …
On devrait avoir un prix bien inférieur avec un coût d’entretien très réduit car pratiquement plus de mécanique hors carrosserie