Le Véhicule électrique pour Tous
La Métropole du Grand Paris et l’Etat en échec sur l’application de la ZFE
Bien qu’interdites de circulation au sein de la Zone à Faibles Émissions du Grand Paris (ZFE), les voitures les plus polluantes pourront continuer à circuler tranquillement car la vidéoverbalisation des infractions est reportée. Une vraie crise sanitaire et un abandon politique d’un enjeu écologique majeur.
La ZFE du Grand Paris : enjeu sanitaire et écologique majeur
L’usage de l’automobile pour les trajets du quotidien représente la plus grande part de l’empreinte carbone d’un français. C’est aussi l’une des principales causes des décès en ville : environ 5 000 décès prématurés par an rien qu’à Paris, soit plus que les accidents de la route sur toute la France. Face à un tel constat, il a été décidé dès 2015 de retirer les véhicules les plus polluants des zones les plus densément peuplés, avec une application repoussée à … 2019 ! Le règlement prévoit une transition vers des voitures électriques et des véhicules « propres » en 2030, et une sortie du diesel dès 2024. Les véhicules sans vignette Crit’Air, ou dotés d’une vignette 5 ou 4 ne peuvent déjà théoriquement plus circuler dans la ZFE du Grand Paris (Paris et les communes limitrophes). Mais le laxisme est total et les élus parlent même de « période de contrôles pédagogiques », euphémisme de l’inaction politique. Les véhicules sans vignette Crit’Air ou avec des vignette 5 ou 4 sont partout dans les rues de la capitale. Idem pour les vieux scooters, alors que les 2 roues antérieurs à 2004 sont interdits.
Et la Métropole du Grand Paris indique que malgré l’interdiction, les voitures les plus polluantes pourront continuer de circuler tranquillement au sein du Grand Paris car personne ne veut les verbaliser ! La raison invoquée : un retard dans la mise en Å“uvre de la vidéoverbalisation, et une communication bienveillante, voir explicitement laxiste, confirmant que les automobilistes en infraction ne seront pas verbalisés.
Mon élection vaut bien votre santé !
Ce naufrage de l’action politique en dit long sur la performance de nos élus pour concrétiser les décisions et faire appliquer la loi. Elle démontre aussi leur incapacité collective à mener des politiques concrètes et ambitieuses sur des enjeux de court terme (la santé publique) et de moyen terme (le dérèglement climatique). Patrick Ollier, président LR de la Métropole du Grand Paris, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre des transports LREM peuvent sans doute de bonne fois expliquer que la prise en compte des enjeux de santé publique et de transition écologique ne font pas partie de leurs engagement politique, ou encore que l’automobiliste de centre-ville fasse partie des cibles électorales qu’il convient de ménager. L’inaction est moins lisible du côté d’Anne Hidalgo, vice-présidente PS de la Métropole du Grand Paris. La maire de Paris avait publié en 2018 le livre « Respirer ». Anne Hidalgo y promeut des actions fortes en faveur de l’environnement et de la qualité de l’air. Paris vient par ailleurs de se doter d’une police municipale. D’avantage de temps semble avoir été consacrée par l’élue à la rédaction des idées qu’à leur mise en Å“uvre.
Ces élus et membres du gouvernement saturent le débat public de promesses et intentions écologiques. On peut redouter qu’ils aient la même habilité à se renvoyer la balle pour justifier l’inaction. L’électeur lambda risque plutôt d’y voir une forme de « paix des braves » entre édiles ou de politique de l’immobilisme à 4 mois des présidentielles.
Les prochaines étapes de la ZFE du Grand Paris
Le calendrier de la ZFE du Grand Paris prévoit comme prochaine échéance l’interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3 au 1er juillet 2022. Les voitures interdites de circulation dans la ZFE en semaine représenteront alors 20% environ des voitures d’ÃŽle-de-France. Viendront ensuite s’ajouter à la liste les voitures Crit’Air 2 en 2024, ce qui marquera la fin du diesel. Enfin seront touchés les véhicules Crit’Air 1 en 2030. À cette date seules les voitures électriques et les véhicules propres pourront circuler. Nous sommes donc à 6 mois durcissement d’un mécanisme toujours pas appliqué, et à 2 ans de ruptures majeures dans la mobilité automobile en ÃŽle-de-France. Il est urgent d’agir.
ZFE du Grand Paris : il est urgent d’agir !
Nous appelons les élus à prendre leurs responsabilités et à agir indépendamment des échéances électorales,
Nous soutenons les signataires de la tribune « Fin du diesel en 2024 à Paris : il est temps de concrétiser ! », notamment l’appel aux élus à intégrer les associations dans le suivi de la mise en place de la zone faible émission afin de collaborer collégialement sur la lutte contre la pollution de l’air.
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1 janvier 2022 - 19 h 07 min
Comme vous parlez d’échec , il y très longtemps que moi j’en parle hélas ,pour le développement plus rapide , des voitures électrique ,car je dis bien que ces voitures électrique seront le seul moyen pour se déplacer ,non seulement en France , mais dans le monde entier aussi .Comme on le fait actuellement avec des voitures thermique . Mais à ce jour malgré les aides de l’ETAT , les prix d’achat , les bornes de recharges qui sont rares dans certains département et en plus le prix de la recharge est trop cher ! ! Voilà des faits qui font que la voiture électrique se développe trop doucement à mon avis , malgré que l’on peut faire 450 Kms avec une pleine recharge mais là encore faut voir les paramètres ! !.